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● 1982 : Des compos géniales car composées par un groupe soudé, par cinq gars qui tendent tous dans la même direction. Une production de folie où les guitares sont des fauves qu’on vient de lâcher. Un Matthias désormais décomplexé qui n’a plus rien à envier à ses prédécesseurs. Et un Klaus si heureux de retrouver sa voix qu’il hurle comme un dément. La planète Terre reçoit une baffe monumentale à la sortie du nouvel opus des Scorps, justement nommé Blackout. Un manifeste du hard rock. Une référence pour le heavy-metal des années 80, cette époque elle-même référence pour notre musique. Une vraie boucherie qui va faire péter les scores de vente partout dans le monde. En quelques semaines, le disque est certifié platine aux Etats-Unis et or en France, 1er pays où il sera classé n°1. Le groupe tient son album référence et s’empare du trône mondial du heavy-metal.
La tournée internationale qui s’ensuit reste une tournée référence dans l’histoire du hard rock, et LA tournée référence du groupe, pour les fans et les journalistes de hard.

●- 1983 : Le point culminant du Blackout Tour reste la participation du groupe en juin à l’US Festival, un immense festival musical américain à San Bernardino (Californie) qui réunit (entasse ?) la bagatelle de 300 000 headbangers dans une vallée, à la manière d’un Woodstock. Des avions-jets survolent la vallée pour lancer les fumigènes, un mur de flammes s’élève, au milieu de ce déchaînement le speaker annonce comme il peut l’arrivée sur scène de Scorpions en essayant de survivre... un show bouillant comme de la Dynamite !

Juste avant ce concert mythique, le groupe avait fait une pause dans sa tournée et s’était accordé un long break. Des rumeurs avaient couru pour expliquer la raison de ce break. On avait annoncé le départ du groupe de Francis et Herman, remplacés par les ex-Rainbow Jimmy Bain et Bobby Rondinelli. Ces rumeurs s’étaient avérées non fondées et démenties lorsque les cinq Scorps étaient apparus ensemble à l’US Festival. Toutefois, Bain et Rondinelli ont relancé récemment la polémique, en déclarant que c’étaient bien eux qui jouaient sur Love at First Sting. Aujourd’hui, nous en savons un peu plus sur ce mystère dont il ne fallait pas parler à l’époque. Rudolf a avoué le fin mot de l’histoire.

En fait, à ce moment-là de l’histoire du groupe, il jugeait Francis plus assez motivé, et Herman, lui, était en cure de désintox, en raison de sa dépendance à l’alcool et aux drogues (le “mindblowing” dont parlent les paroles de la chanson Arizona). Bain et Rondinelli furent engagés pour les remplacer sur les démos, et plus si affinités. Après le festoche, le feeling était revenu. Les Scorpions au complet sont donc retournés en studio et ont réenregistré toutes les parties. Est-ce bien comme cela que ce sont passés les choses ? Ça restera l’un des petits mystères du groupe.
●- 1984 : L’album Love at First Sting sort finalement en février 84. Le titre de l’album est un jeu de mot avec expression anglaise “love at first sight” (qui veut dire “coup de foudre”) : avec Scorpions, c’est pas l’amour au premier regard, c’est “L’Amour à la Première Piqûre”. Moins agressif que Blackout,  il n’en est pas moins un carton mondial. Porté par les singles Rock You Like a Hurricane et Big City Nights, il conquiert la planète, en particulier les Etats-Unis.

Une tournée mondiale de marteaux débute dès janvier ; elle va durer pas moins de 14 mois, proposant des shows toujours plus fous, avec des arachnides au top de leur forme et le fameux scorpion robot sur scène. C’est à cette époque clef que l’histoire d’amour entre Scorpions et la France va connaître des événements inoubliables.

Cette année-là, il y a une grève des routiers qui bloquent la France. Scorpions est le seul groupe en tournée à n’annuler aucune date. Pour réaliser cet exploit, nos métalleux préférés doivent contourner les barrages, louer du matos sur place, transvaser ce qu’ils peuvent d'un camion à un autre, et même couper à travers champs... Quel public ne rêve pas d’être aimé à ce point.
























Le 29 février, le groupe inaugure la toute nouvelle salle de Paris Bercy. C’est le premier qui y a joué, eh oui ! Lors du concert, Klaus perd sa voix l’espace d’un moment, sur la chanson Always Somewhere. Tout le public, d’un seul homme, le supplée et chante à sa place. Klaus en pleure. La chanson Holiday, enregistrée ce soir-là, se retrouvera sur l'album live suivant, et rendra ce concert éternel.
Scorpions est également reçu dans l’émission Les Enfants du Rock sur Antenne 2, présentée par l’inénarrable Philippe Manœuvre. Ils passaient juste après Champs Elysée, l’émission de variétés d’un certain... Michel Drucker. Malheur aux vieux qui avaient laissé leur télé allumée !^^

C’est pendant l’été qu’a lieu en France un autre événement important pour le groupe. Bien qu’elle ne soit pas un single de Love at First Sting, les programmateurs radio se mettent à passer la ballade Still Loving You en continu, lançant un véritable mouvement et suscitant un terrible engouement. Le phénomène prend une ampleur monstre et la chanson devient le slow de l’été en France. Sentant le bon coup, la maison de disques sort la chanson en single dans la foulée, et la recase même pour les fêtes de Noël sur une compile de ballades faite à la va-vite, Gold Ballads. Le succès dépasse largement le cadre du métal ou du rock (qui était déjà énorme à l’époque) ; Scorpions devient également une icône pour le grand public, celui qui a peur quand y a trop de disto. Après le succès de Still Loving You, il apparaît (c’est pas des conneries) que la France a connu un boom des naissances. Eh oui, que voulez-vous, après un slow pareil, qu’est-ce que les gens pouvaient faire d’autre ?