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V. La Consécration Mondiale

● 1986-1987 : Cette période de la vie du groupe est nimbée d’une aura de mystère. Il est difficile d’obtenir des infos sur ces deux années. On sait que, après la colossale tournée du World Wide Live, le groupe a fait un break, qu’en 1986 il a de nouveau participé aux Monsters of Rock, et aussi qu’il s’est attelé à préparer son nouvel album. On disait alors que, cette fois, tous les musiciens participeraient à la composition. Pourtant, il faudra deux ans pour que naisse le successeur de Love at First Sting. Comment expliquer un tel retard ?
C’est Herman qui a partiellement levé le voile lors d’une interview à notre site. Lorsque le groupe est arrivé avec ses nouvelles compos auprès de Dieter Dierks, ce dernier les a renvoyés en leur demandant de revenir avec de meilleures chansons. Ça a été le début d’importants problèmes relationnels entre les Scorpions et leur producteur fétiche, leur “sixième membre”. Le début de la fin d’une collaboration magique qui leur avait, jusque là, valu de l’or. Herman explique qu’il faudrait un bouquin entier pour raconter le clash Scorpions/Dierks mais, en attendant qu’un tel ouvrage sorte un jour, nous n’en savons guère plus.

● 1988 : Il faut attendre 1988 pour que sorte enfin l’album Savage Amusement (“Amusement Sauvage”), dont les relents FM vont un peu laisser sur leur faim les fans métalleux du groupe, déjà échaudés par la récupération commerciale de Still Loving You. Pourtant, le son léché et excessivement arrangé de cet album est plutôt dans l’air du temps du heavy-metal et du hard rock de cette époque : Maiden avec Somewhere in Time, Priest avec Turbo, et bien sûr Def Leppard avaient expérimenté cette recette avec brio. Un album que les métalleux ont pu mieux apprécier avec le recul du temps.
Le groupe a commencé d’enregistrer cet opus aux Dierks studios à Cologne, mais est allé le terminer dans son propre studio d’Hanovre, le Scorpio Sound Studio, puis est parti en Angleterre mixer les 2/3 des chansons avec le producteur anglais Nigel Green (futur producteur d’Iron Maiden). Manifestement, le travail avec Dieter Dierks s’est mal passé. Cette fois, le divorce avec le producteur allemand est consommé. Une page de treize années se tourne.

























Malgré ces problèmes, Scorpions est paré pour une nouvelle tournée mondiale. Et cette fois, Rudolf et Co veulent que l’adjectif “mondiale” prenne tout son sens. A cette époque, le monde est coupé en deux suite à quarante ans de Guerre Froide entre le bloc de l’Ouest et le bloc Soviétique. Les “tournées mondiales” que font les groupes sont en réalité des tournées des pays de l’Ouest. Sensibles à ce déchirement du monde, puisque leur propre pays est scindé en deux, nos Allemands décident de franchir le rideau de fer et de conquérir l'Est. Ils ont appris qu’ils comptent de nombreux fans russes qui, en dépit de l’interdiction d’Etat, chopent leur musique sur des radios étrangères et se copient les cassettes. Ils parviennent à donner une dizaine de shows en URSS, grâce à une véritable volonté pour triompher des bâtons que le KGB leur met dans les roues. Ils y perdront beaucoup d’argent, mais ont pu accomplir un exploit à haute portée historique, résumé par cette phrase lancée au public russe : “La dernière fois que les Allemands sont venus ici, c’était avec des chars ; aujourd’hui c’est avec des guitares !”

Bien conscient des bouleversements de mentalités en train de s’opérer, Mikhaïl Gorbatchev, père de la perestroïka, dit au KGB de laisser Scorpions jouer tranquille. Ce qui lui vaut de chaleureux remerciements sur la VHS From Russia with Love (“Bons Baisers de Russie”), témoignage vidéo que le groupe a voulu sortir suite à cette extraordinaire épopée