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III. L’Ère Uli Roth

● 1973 : Si Klaus s’est résigné à cette fin de carrière prématurée, Rudolf, lui, ne veut toujours pas croire que son bébé est mort si jeune. Si c’est Michael qui est à l’origine de la séparation de Scorpions, c’est lui qui va également sauver le groupe et donner pour cela un bon coup de main à son grand frère. Un coup de main en forme de tuyau en or.
Il a repéré un petit groupe à Hanovre qui écume les clubs et dont le guitariste possède un talent fou, capable de le remplacer au pied levé. Sur ces précieuses indications, Rudolf va à la rencontre de ce groupe, qui répond au nom de Dawn Road, et de son guitariste-chanteur-leader, Uli Jon Roth. Rudolf convainc le hippie et ses acolytes de l’aider à assurer un concert de Scorpions en remplaçant les musiciens partis. Juste le temps du concert. Rudolf fait revenir Klaus et la magie fait le reste : Uli, enthousiaste, propose la fusion des deux groupes à l’issue du show.
Le souci qui se pose alors, c’est comment baptiser cette nouvelle entité. Uli veut garder le nom de Dawn Road. Il estime que c’est Rudolf et Klaus qui ont rejoint son groupe. Mais Rudolf ne l’entend pas de cette oreille. Scorpions est son bébé et il a une telle personnalité que c’est lui qui fixe l’orientation musicale du groupe, plus hard que ce que faisait Dawn Road. Uli se laisse aussi convaincre par l’argument que Scorpions a déjà sorti un disque et a ainsi installé son nom dans le paysage musical du rock allemand.



















Le groupe reprend donc le nom de Scorpions, la fusion avec Dawn Road étant de fait assimilée à l’arrivée de 4 nouveaux membres au sein de Scorpions. Outre Uli à la gratte, les renforts sont Francis Buchholz à la basse, Jürgen Rosenthal à la batterie et Achim Kirschning aux claviers. Ce dernier fait partie du groupe, mais ne joue que sur album. Le style musical hard rock insufflé par Rudolf s’adapte mal aux claviers, surtout en live, et de toutes façons les scènes sur lesquelles joue le groupe sont trop exiguës pour qu’Achim puisse y faire tenir son orgue Hammond. Il est ainsi crédité en tant qu’invité sur les deux albums suivants.
Cette résurrection semble placée sous une bonne étoile car Lonesome Crow sort aux Etats-Unis et vend à 20000 exemplaires, une grosse surprise pour un groupe allemand complètement inconnu. Les Scorpions se voient également invités par la chaîne allemande ARD, ce qui leur permet d’être remarqués par la maison de disques RCA qui leur fait signer un contrat. C’est un nouveau départ.

● 1974 : La machine est relancée et ce nouvel élan musical plus hard se concrétise par l’enregistrement et la sortie de l’album Fly to the Rainbow (“Voler Jusqu’à l’Arc-en-ciel”). Autoproduit par le groupe, le disque fait ressortir, cette fois, le côté incisif du groupe, tout en restant largement influencé par le rock psychédélique. On y trouve les premiers contours métalliques du style Scorpions, sur des compos comme They Need a Million ou Drifting Sun.
Nanti de ces nouvelles chansons, Scorpions enchaîne les concerts et le bon écho de leurs performances live arrive aux oreilles d’un certain Dieter Dierks. Producteur renommé en Allemagne, et enthousiasmé à son tour par les prestations live des arachnides (qu’il a vus jouer dans un gymnase de 60 personnes comme s’ils étaient devant un public nombreux), il leur propose de produire leur prochain album. C’est le début d’une alliance qui va durer plus de dix ans et va mener le groupe vers les sommets.

● 1975 : Enregistré dans le studio de Dierks à Cologne, In Trance est une nouvelle étape pour le groupe dans la recherche de son idéal musical. Le côté psychédélique disparaît et, si les compos gardent leur lyrisme, le son est carrément heavy, surtout pour cette époque. La patte de Dierks. Derrières les fûts, un nouveau batteur : le Belge Rudy Lenners, rencontré lors d’une tournée dans ce pays.
Avec un tel son au service de son talent, Scorpions a désormais les armes pour conquérir le monde et montrer que ce n’est pas parce qu’on n’est pas anglo-saxon que la musique qu’on joue a moins d’âme. C’est à l’autre bout de la planète, au Japon, que le groupe entame sa conquête ; les hardos japonais se jettent In Trance (“En Transe”) dès sa sortie. On ne le savait pas encore, mais ce premier succès au pays du soleil levant aura une longue répercussion sur les décennies à venir. C’est depuis cette époque que tous les groupes de métal allemands sont particulièrement prisés au Japon et y font leurs meilleures ventes.