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Le Pure Instinct Tour se fait à cheval sur 2 ans. Lors des concerts aux Etats-Unis, le groupe prend en première partie Alice Cooper et Slash, excusez du peu. Si sur CD on peut en douter, le groupe n’a pas perdu la gnaque en live, pour le bonheur des fans qui ont continué d’y croire et qui ont acheté leur billet. Kottak gagne vite leurs cœurs grâce à des prestations magistrales, ce qui lui vaut le poste définitif de batteur de Scorpions.

● 1998 : Tout comme l’avaient été les années 86-87, 1998 est une année mystérieuse dans l’histoire du groupe. Rudolf et Co se sont fait très discrets. On a appris plus tard que Scorpions a purement et simplement été proche du split ! Le heavy-metal n’étant plus à la mode et leur musique ne marchant pas si elle n’est pas heavy, ils se sont demandés ce qu’ils pouvaient encore faire. Ils décident de poursuivre l’aventure, avec un argument simple : ils ont toujours l’envie de jouer, alors autant continuer de le faire !

● 1999 : L’échec de Pure Instinct a ébranlés nos Teutons, mais ne les a pas convaincus de revenir à leur bon vieux heavy traditionnel. Ils se lancent dans une série d’expérimentations musicales plus ou moins heureuses et en sortent le fruit : l’album Eye II Eye (“Les Yeux dans les Yeux”). Enregistré avec le producteur autrichien Peter Wolf, qui n’est pas réputé pour s’y connaître en heavy-metal, cet OVNI est une nouvelle désillusion pour les fans, même si le groupe a remis quelques bombes par ci par là dans la playlist (Mind Like a Tree, Aleyah). L’expérimentation la plus notable est le titre Du Bist So Schmutzig : c’est la première fois que Scorpions compose une chanson en allemand.
La tournée qui suit se passe mal. Le groupe joue dans des salles à moitié vides, ce dont il n’était plus habitué depuis belle lurette. Un album de pop/rock expérimental avait peu de chances ramener au bercail les Scorps Fans. Klaus avouera plus tard que Eye II Eye était une expérience qu’il ne regrette pas, mais une erreur. Son échec était prévisible. Scorpions est désormais sous perfusion.

● 2000 : Le groupe ne veut pas garder le goût de la défaite trop longtemps dans la bouche. Il décide de se ressourcer dans des projets parallèles. Le premier : l’album symphonique Moment of Glory (“Moment de Gloire”), un disque studio sur lequel il réenregistre d’anciens titres avec le concours d’un orchestre philharmonique, et pas n’importe lequel : le philharmonique de Berlin (celui de feu Karayan), le meilleur orchestre du monde. L’album souffre d’un concours de circonstances indépendant de la volonté du groupe : il sort un peu en retard sur le S&M de Metallica. Voici l’histoire : Michael Kamen, au départ, devait s’occuper de cet album de Scorpions. Mais il les a lâchés en cours de route pour travailler sur celui de Metallica. Heureusement, Scorpions trouve un remplaçant méritoire en la personne du chef d’orchestre autrichien Christian Kolonovits. Les arrangements symphoniques de ce dernier s’avèrent meilleurs que ceux de Kamen, qui ne sera donc pas regretté. Cependant, le groupe charge Kolonovits de choisir les chansons qui figureront sur la playlist, et celle-ci se révèle beaucoup trop sage. L’album, sorti non pas par Eastwest mais par EMI, souffre également de la présence d’invités incongrus, trop différents de Scorpions.

  

VI. Les Scorpions Perdent Pied...

● 1996-1997 : Pour mobiliser les Scorps Fans qui trépignent d’impatience, Klaus annonce en début d'année 1996 que sa bande et lui vont sortir cette année l’album le plus heavy de leur carrière. La déception est à la hauteur des espoirs suscités lorsque le 5 mai paraît Pure Instinct (“Pur Instinct”...), une véritable volte-face. Au lieu du heavy promis, le disque est une suite de titres pop ou variétés, à cent lieues du metal saignant marque de fabrique de Scorpions. Les critiques pleuvent chez les fans, qui démissionnent en masse. Le disque, pourtant calibré grand public, ne réussit pas en termes de chiffres de vente. Un parallèle est vite fait avec le Load de Metallica sorti cette année-là, qui a suscité des réactions analogues.
Comment le groupe a-t-il pu tourner sa veste si vite, entre l’annonce de Klaus et la sortie de l’album ? Le chanteur expliquera plus tard que, leur nouveau label Eastwest ayant payé 4 millions de dollars lourds pour les avoir dans leur écurie, ils avaient été instamment invités à sortir un disque calibré pop. A cette époque, le heavy-metal était en perte de vitesse niveau popularité, et les businessmen voulaient rentabiliser leur investissement. Le choix économique n’était pourtant pas tellement plus judicieux que le choix de l’intégrité : on se rend compte aujourd’hui que dans les années 90, les groupes les plus intègres sont ceux qui se sont le mieux maintenus : Iron Maiden, Manowar, AC/DC ou Motörhead.

Peu avant cette sortie controversée, le groupe se produit dans l’émission Taratata de France 2, une belle prestation, dont Rudolf parle encore aujourd’hui comme un souvenir fort. Cette émission française est le théâtre d’un moment historique : la dernière fois qu’Herman joue en tant que Scorpion. Lassé des tournées, ne se sentant plus soutenu par Klaus & Rudolf, et sentant peut-être qu’il valait mieux quitté le navire avant le naufrage, Ze German a décidé de s’occuper à la place de manager de jeunes groupes, en créant son label Monaco Records avec son pote le Prince Albert.
















N’ayant pas eu le temps de le remplacer avant l’enregistrement de Pure Instinct, les Scorpions engagent plusieurs batteurs de session pour mettre en boîte les pistes de batterie. Un seul d’entre eux est crédité, Curt Cress. Pourtant, sur deux morceaux joue un certain James Kottak, leur vieil ami de Kingdom Come. Et c’est lui qu’ils décident d’emmener avec eux en tournée.