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[Scorpions 5]
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●- 1976 : Le magazine anglais Sounds élit Scorpions “Espoir n°1 du hard”. Une victoire sur els idées préconçues, quand on sait qu’à cette époque (et même encore aujourd’hui) cette terre était fermée sur ce qui vient de l’extérieur. Pourtant, la première tournée anglaise du groupe se passe mal. Peu de succès et des conditions de vie difficiles... le côté sombre du rock’n roll. Rudolf relate même que lors de leur passage à The Cavern (le club mythique des Beatles), les ivrognes pissaient sur leur sono.
En Allemagne va se dérouler un événement plus intéressant pour nos Teutons : le round 2 du match Scorpions/UFO. Le nouveau groupe de Michael prend Scorpions en première partie. Seulement voilà, Rudolf et Co ont sérieusement progressé et de nombreux soir ils volent la vedette à UFO !

Ainsi ragaillardis, et après une tournée en ouverture de Kiss et un triomphe au festival d’Offenbuch devant 20000 personnes, les Scorps entrent en studio pour enregistrer leur nouvel album : Virgin Killer (“Tueur de Vierge”, et non pas “Vierge Tueuse”). Cette fois, plus de doute possible : Scorpions a trouvé son identité. Plus violent, plus intense, plus venimeux, le heavy de Scorpions devient métal. A la même époque le groupe anglais Judas Priest suit une voie analogue, et il a toujours été intéressant de comparer les évolutions des deux groupes, souvent similaires.
Et ce venin supplémentaire se traduit également au niveau de la pochette du disque. Si la couverture d’In Trance faisait dans le suggestif, celle de Virgin Killer fait résolument dans la provocation, en montrant une petite fille sous un angle, disons le mot, pédophile. Même si les années 70 c’était l’esprit hippie et de la liberté sexuelle, cette pochette sera censurée partout, sauf au Japon et... en France (Giscard était pourtant président^^). Tipper Gore, femme d’Al et présidente du PMRC tant honni des métalleux, montrera cette pochette à l’Amérique pour expliquer aux bonnes gens que le heavy-metal est dangereux pour la jeunesse.

● 1977 : C’est le début du succès pour Scorpions qui, avec ce disque, devient la meilleure vente hard rock au Japon et se voit décerner le Marteau d’Or du meilleur groupe de rock par la revue allemande Pop.
Alors que la furia punk envahit la scène hard rock, les métalleux veulent s'en démarquer en employant de plus en plus le terme "heavy-metal". Scorpions prend avec Judas Priest les rênes du mouvement en Europe avec leur nouvel album : Taken By Force (“Pris de Force”), “manifeste du heavy-metal qui passe aujourd’hui pour un classique du genre” comme écrivait Jean-Pierre Sabouret de Hard Rock Magazine. Ce monument commence par les paroles suivantes “Laissez-nous vous présenter cette nuit un tout nouveau style : le heavy !” Le ton est donné !
Sa pochette se fait elle aussi censurer dans plusieurs pays, cette fois pour un motif ridicule : le cimetière qu'il y a dessus est un cimetière militaire américain, et des Allemands qui ne respectent pas un tel symbole sont forcément des nazis. Allons donc...
Cet album est véritablement le témoignage d’une époque avec les paroles de Riot of your Time en hommage à une vision du rock’n roll incarnée par Elvis Presley, mort cette année-là, ou celles de We’ll Burn the Sky, écrites par Monica Dannemann, l'ancienne compagne de Jimi Hendrix, devenue depuis celle d’Uli (la réincarnation d'Hendrix ?), un superbe texte sur son histoire d'amour avec Jimi.
C’est le premier album des Scorps avec leur nouveau batteur, Herman Rarebell, un batteur allemand expérimenté rencontré en Angleterre. Le gaillard, doté d’une forte personnalité, participe à la composition et ses premières exactions sont les paroles de la chanson He's a Woman, She's a Man qui, équivoques et provocantes, fâchent Uli Roth. Le soliste refuse dans un premier temps de jouer sur le morceau. Il existe une fracture au sein du groupe. Herman déclarera plus tard qu’il a senti dès son arrivée que le groupe se scindait en deux clans : Rudolf & Klaus d’un côté et Uli de l’autre. Ce dernier signe sur l’album la chanson I've Got to be Free dans laquelle il dit qu'il en a marre de Rudolf et Klaus et qu’il veut s’en aller. Klaus accepte de la chanter ; il ne se rendra compte que bien des années plus tard qu’il était visé dedans...

● 1978 : Comme on pouvait s’y attendre, Uli annonce qu’il quitte le groupe. Mais, en grand monsieur qu’il est, il ne laisse pas tomber ses compères arachnides tout de suite. Car un moment important de la carrière des Scorpions les attend : la première tournée japonaise. Un départ de leur soliste aurait tout fait capoter.
Ce passage du groupe au Pays du Soleil Levant s’avère un triomphe. Tous les concerts sont sold-out et nos Scorpions sont reçus à la télé japonaise avec les mêmes égards que les grands groupes anglo-saxons. C’était l’occasion rêvée d’immortaliser ce début de carrière tonitruant et la fin de “l’Ere Uli Roth” par un album live. Il sera enregistré au Sun Plaza Hall de Tokyo, lors de deux des trois concerts donnés dans cette salle, devant un public conquis d’avance. Ces “Bandes de Tokyo” que les Scorpions ramènent dans leurs valises sortent sous forme d’un double live anthologique justement nommé Tokyo Tapes.

De retour en Allemagne, le groupe se retrouve donc sans soliste et va s’atteler à trouver un remplaçant à l'irremplaçable Uli Roth. Rudolf et Co auditionnent près de 170 guitaristes en Angleterre, sans succès, et c’est en revenant à Hanovre, que dans un club à deux pas de chez eux, ils trouvent la perle rare : Matthias Jabs. Ce voisin de Rudolf a le profil idéal : c’est un musicien qui sait jouer “collectif” et c’est un Allemand.